~ nom, prénoms : Carmichael, Annabelle ~ surnom : Belle voui j'attends de trouve ma bête~ date et lieu de naissance : 14 février 1989 à Paris ~ métier : infirmière ~ statut : célibataire ~ situation financière : moyenne ~ groupe : guess

~ parce que je le vaux bien : Avant sa rencontre avec Winnie, Annabelle était une personne très discrète, toujours en retrait. A vrai dire elle n'avait pas trop d'amis, réservée, elle ne parlait à personne. Elle était timide et surement honteuse de son corps imparfait. Victime des remarques assassines de ses camarades, elle s'est formé une carapace et s'est enfermée dans le dessin et la lecture. Mais désormais c'est une femme qui commence à prendre sérieusement confiance en elle. Peste, capricieuse, elle a tendance à prendre les autres pour des moins que rien et a utilisé sa jolie frimousse pour utiliser les autres. Même si elle commence à se trouver jolie, elle aimerait ressembler à Winnie, brune, mince, élégante, riche. Peut-être pour cela qu'elle ne peut pas se passer de son pygmalion...
~ parce que c'est trop drôle :Annabelle est vierge. Non pas le signe astrologique débilos, elle est vierge du genre elle a jamais couché.  Une douce et candide personne et oui. Elle a peur du grand méchant loup? Non pas vraiment, mais c'est une romantique dans l'âme qui attend le bon moment. Oui oui, elle croit au prince charmant, la pauvre petite...

Il était une fois une timide petite orpheline. C'est comme ça que tout commence, moi la petite blonde boulotte. Jusqu'à l'adolescence, nous sommes tous pareils ou presque. Du moins on se moque pas mal de savoir que son camarade de jeu à manger deux parts de gâteaux de plus que vous ou qu'il a caché une poignée de bonbons dans ses poches. Mais ensuite, vers douze ans, si votre amie reprends une part de gâteau vous lui lancerez sans doute "tu manges comme une grosse!" Mes parents venaient de mourir dans un accident de voiture lorsqu'on me confia aux Carmichael. J'étais nouvelle et je ne pouvais donc pas me reposer sur des vieux amis qui ne font pas de différence. Si je ne crois pas en Dieu, je suis sure que là-haut Dame Nature, le Karma, vous l’appellerez comme vous voulez, et bien lui il m'a donné de la joie dans mon malheur. Je perdais ma famille, mais j'en retrouvais une autre. Rea, ma sœur, que dis-je, mon âme sœur. Elle me donnait confiance en moi, autrement que Winnie le fera des années plus tard. L'année de mes quatorze ans, quatre ans après la mort de mes parents naturels, nous avons déménagé ici à Milan, dont les Carmichael étaient originaires. J'étais heureuse, comme peut l'être une ado qui a perdu ses parents mais qui a retrouvé un semblant d'équilibre. A cette même période, je me suis débarrassée de mes kilos superflus, je n'en pouvais plus de vivre dans l'ombre. Je voulais être une star pas une assistance de production. J'exagère un peu, mais je voulais être une fille qu'on invite aux soirées car elle est populaire et pas parce qu'elle nous fait pitié, je voulais être celle qu'on élit déléguée sans même qu'elle ne se présente et pas celle qui devient suppléante. Puis le lycée a terminé et j'avais toujours quelque chose qui provoquait une honte sans fin dans mon for intérieur : j'étais vierge. Personne ne le sait, et je n'ai jamais accordé de temps à l'amour. Il a fallu choisir une orientation. Chez les Carmichael on était médecin, psy, ingénieur, bref que des métiers "importants". Je ne pouvais pas être dessinatrice comme je le rêvais, alors j'ai décidé de devenir infirmière. Parce que lorsque je repense à l'accident qui a coûté la vie à ma famille, je ne revois pas les médecins, mais je revois cette infirmière qui s'applique à mettre des perfusions et qui fait un petit signe vers le ciel. Et cette autre qui m'a prise dans ses bras lorsqu'elle m'a annoncé la mort de ma mère, puis de mon père. Je revois son visage doux, ses yeux luisant, elle retenait à grand peine ses larmes, mais elle ne pleurerait pas, elle voit tellement de malheur, ses larmes elle les garde pour les événements joyeux. Ce n'était pas assez prestigieux pour mes parents adoptifs, mais je revoyais sans cesse ce visage.

Ma vie prit un tournant décisif lorsque je rencontrais Winnie. Oh ça elle était parfaite : brune, élancée, sure d'elle. Alors je l'ai abordé. C'était à ce genre de filles que je voulais ressembler, c'était avec elle que je voulais être amie. Alors pour la première fois, je quittais ma peau de fille timide. Nous devînmes amies, c'est fou l'influence qu'elle a eut sur moi en quelques temps. J'ai encore perdu quelques kilos, j'ai changé de style vestimentaire, je me suis mise à aborder les hommes sans crainte, puis j'ai fini par ne plus être agréable et douce qu'avec Rea et mes patients. Puis j'ai bu, et un jour je me suis regardé le miroir et j'ai vu une inconnue. La transformation était parfaite, j'avais atteint le degrés de perfection que je m'étais fixé ou presque. J'accusais Winnie de faire de moi un montre, un animal sans cœur, sans peur. Mais la brunette eut le dernier mot. J'étais sa créature, je n'ose pas m'éloigner d'elle car je lui dois beaucoup, pourtant je sens qu'elle ne me considère pas vraiment comme sa meilleure amie. Mais heureusement j'ai un port d'attache, un lien avec ce qui me reste de mon humanité, ma chère Aurora. Je ne serais surement plus jamais la timide et boulotte Belle, mais j'espère ne pas devenir complètement, Annabelle Carmichael reine des garces.