J'eus un moment de faiblesse, j'étais entré dans un petit dépanneur et j'en étais sortit avec un paquet de cigarette. Je poussai un soupire en croisant les bras. Je ne savais que faire de ma soirée, je m'ennuyais et pour être honnête, je ne m'attendais pas à ce que ma journée finisse ainsi. C'était un peu merdique. Il faisait froid, mes cheveux ne couvrait plus mon visage et je n'arrivais pas à me garder au chaud. J'avais mon veston de cuir, assez court, il s'arrêtait sous les côtes. Je l'avais attaché jusqu'en haut et pourtant j'avais encore autant froid. Mon jeans couvrait mes jambes en entier, il n'y avait aucun troue, ni même quelque chose qui s'y rapportait. Mes bottes était attaché jusqu'à mi-mollet, mais pourtant j'avais toujours ce frisson. Je portai ma cigarette à mes lèvres et l'allumai en silence. Je fermai mes bras contre moi essayant de me réchauffer un peu. Je me mit à marcher dans un silence plus que complet. Je reconnue rapidement la sensation d'être suivit et j'accéléré légèrement, mais seulement parce que je voulais me réchauffer. Je m'arrêtai à un coin de rue en poussant un soupire. Je laissa tomber ma cigarette au sol avant de l'écraser, restant tout autant silencieuse. Quelque chose cila à côté de mon oreille et je m'immobilisai. Je reconnaissait le sifflement d'une balle près de mon oreille. Je regardai autour de moi avant de me cacher dans l'embouchure d'un mur. Une musique étouffé attira mon attention. Les rires d'une femme saoul fit de même. Je tournai la tête et aperçu un bar. je m'y dirigeai rapidement pour entrer, toujours avec cette impression d'être suivit.

J'en avais assez de cette connerie. Vous savez quand tous ceux à qui vous tenez vraiment finissent par prendre leurs clics et leurs clacs et disparaisse du jour au lendemain. J'en maudissais plusieurs pour ça, mais la personne, le seul homme qui le méritait plus que d'autre, c'était Carlos. Ce salaud, il avait osé nous séparé. Il a tout prit à notre place. Nous étions une équipe et il a fait comme s'il avait agit seul. Je lui en voulais d'avoir prit la gloire de tout ça, mais je lui en voulais aussi de m'avoir laisser derrière d'une certaine façon. C'était mon meilleur ami, savoir qu'il a tout prit pour moi me fait mal au coeur. Quand la mort avait cogné à ma porte, je l'ai repoussé pour une simple raison, je voulais le revoir, lui faire comprendre que j'étais totalement contre ce qu'il avait fait. Ce regard, ce sale regard qu'il m'avait lancé. Juste à y repenser, j'en avais des frissons. Je ne savais même pas ce que je faisais dans ce bar, pourquoi est-ce que j'avais décidé de passer à autre chose,, où est-ce qu'on était toujours après ma famille. Cette croisière sur ce paquebot avait foutu tout plein de mauvaises idées dans ma tête. Depuis quelques mois j'avais toujours ce calibre vingt-deux non enregistré à ma ceinture, sous mon chemisier, à la base de mon dos. Soudainement, on se plaqua à mon dos et je poussai un grognement. J'allais pour me retourner, mais une main se plaqua sur ma bouche. Rapidement, je posai ma main sur la sienne m'apprêtant à la retirer, mais sa voix se glissa à mon oreille. Ma gorge se noua et je fus pris d'une certaine rage. De mon talon droit, je lui écrasai les orteils, lui enfonçai mon coude dans le ventre avant de me retourner pour lui foutre mon poing au visage. Le silence tomba et on me fixa. Je tournai la tête vers eux. « QUOI!! » Je me retournai vers Carlos en croisant les bras. J'attendis qu'il se redresse avant me jeter à son cou le serrant contre moi. « Je te déteste Sturgess... »

Un truc de moins sur la conscience. Avec ce coup de poing assez directe, j'avais passé la colère que j'avais envers lui et pour être honnête, ça m'a fait du bien. Pour l'instant, je n'avais plus rien contre lui. Pour l'instant. Avec lui, on sait jamais ce qui peut se passer. Que ce soit bien ou mal, il y a toujours quelque chose avec lui et c'est ce qui rend le suspense assez amusant. Je le regardais, je crois que j'ai frappé un peu trop fort. Je me mordis la lèvre inférieur avant de me reculer de lui un peu pour mettre mes mains sur ses joues. Je poussai un soupire avant de croiser les bras. « Oui tu m'as manqué, plus que tu ne pourrais penser, mais t'avais pas le droit de me faire ça Carlos. Putain tu sais pas à quel point j'ai eus besoin de toi... Je t'en veux de m'avoir fait ce coup de chien là. Je déteste ça. On était une équipe Carlos. Une équipe. » Je poussai un soupire regardant autour de moi Je me collai à carlos le plaquant au mur. Je le fixai un moment pour regarder autour de moi un moment. J'aperçu la porte d'où j'étais arrivée ouvrir. Un mec louche s'introduisis dans le bar. En retirant ses lunettes, je le reconnais. Un oeil blanchit par l'inactivité et l'autre oeil d'un brun des plus foncé. Je pris rapidement la main de Carlos pour l'emporter dans un coin plus invisible. Je m'appuyai contre le mur repensant soudainement à Sanell et ce foutu bateau.

Je le guidai plus loin. J'avais toujours ce mec dans les pattes, depuis la disparition de Jed et la mort de Sanell, s'était assez difficile pour moi de mettre un pied devant l'autre. Ma vie était un peu chambranlante, j'essaie plus de survivre que de vivre. Le fait que carlos retombe dans ma vie m'arrangeait et me rassurait un peu plus. Le bateau allait vraiment bien, aucune complication, mais qu'est-ce qui avait bien put se passer. À l'intérieur de quelques secondes, l'eau remplissait la cale. Les portes se fermaient l'une après l'autre. Je courais la première, mon aîné me poussant à chaque seconde pour que j'avance plus vite. Sanell était derrière, je ne sais pas pour quoi. Comme s'il s'était arrangé pour que je survive en priorité et encore aujourd'hui j'y crois encore. On arrivait aux escaliers et je décidai de m'arrêter pour tourner les talons. À peine mes yeux se posant sur mon cadet, la porte se refermait sur lui. Pour la première fois depuis longtemps, mais vraiment longtemps, quelque chose nous séparait physiquement. Je m'étais perdu dans mes pensées, je n'entendais pas ce que mon meilleur ami me disait. Je voyais encore la mort de mon frère. Sa main contre ma joue me fit sortir de ce monde de torture. Je le fixai, lui et poussai un soupire en retirant sa main de mon visage. Je baissai les yeux. « Faut que je partes.. » sans perdre une seconde, je me tournai pour le chercher du regard. Ils se croisèrent. Son regard et le mien. J'avalai ma salive et me mit à courir vers la sortie principale. Je passai la porte, mais quelques secondes plus tard elle se réouvrit et je tournai la tête à nouveau en reculant. « mi linda, sabes muy bien que no se nos puede escapar. » Il poussa un rire et s'approcha de moi. Il sortit son arme et l'enfonça dans mes côtes en glissant son autre bras dans mon dos. Il agrippa la mienne et la jeta au sol. Ensuite il agrippa ma gorge. Je poussai un grognement avant de lui cracher au visage. « Vete al infierno. »

De la façon que j'étais placé, je ne voyais que cet homme qui me tenait par la gorge. Sa main serra mon cou et mes pieds ne touchait plus par terre. Je fermai les yeux un instant plaquant mes mains sur les siennes pour me maintenir dans une meilleure position. Je pouvais respirer un peu. Un bruit me fit ouvrir les yeux. Quelqu'un était sortit du bar, mais je ne pouvais voir qui. J'appuyai mes pieds contre le mur pour me monter un peu, mais rien à faire. Une détonation et je me retrouva couverte de sang. Je poussai un cris de peur et des larmes se mirent à couler sur mes joues. Je le vis tomber au sol et moi avec. Je repoussai rapidement le corps de sur mes jambes qui se mirent à trembler. Mon coeur battait à toute allure, je regardais le corps à nouveau plaquant mes mains sur le mur pour me redresser sur mes deux jambes, encore tremblante. Je levai les yeux vers Carlos. J'allais devoir tout lui dire. Sur Jed, sur San... Et surtout sur Robert. Je me lançai vers lui pour le suivre, j'étais en larme et en sang. Je passai ma main sur mon visage pour retirer le sang. Une fois à l'écart, je l'arrêtai me laisant glisser sur le mure. Je glissai au sol et plaçai ma main sur mon épaule. Je grimaçai. La balle qu'il avait tiré avait traversé la tête de la cible et était venu se loger dans mon épaule. Je détestais être faible comme ça, comme mon père et mon frère me le disait.

Ça devait être la deuxième fois que j'étais atteinte par une balle. C'était la première que je recevais d'un être cher, de Carlos surtout. Je baissai les yeux vers mon épaule, mon coeur battait à vive allure. Je levai les yeux vers lui, je voyais au ralentit. Il se tournait vers moi. Je fermai les yeux quelques secondes 《 mierda... 》 Je poussai un soupire je réalisais de plus en plus que j'allais devoir lui dire ce qu'il avait manquer, surtout lui dire que j'avais un militaire à la maison. Je baissai à nouveau les yeux repensant à ce jour frastidieux où Carlos et moi avions été séparé. Il eut un temps où je redoutais nos retrouvailles, j'avais raison. Je ne savais pas vraiment ce que cet homme me voulait, tout ce que je savais, c'était qu'on en avait après moi, mon nom, ma famille. Je le savais depuis trois ans. Sa main contre ma joue me fit rassurée et j'affichai un léger sourire pour détendre l'atmosphère. 《 t'as manqué ton coup Sturgess. Si t'avais bien visé, je serais morte aussi. 》 Je laissai tombai un rire étouffé en grimaçant. Je m'accrochai après lui pour me redesser. Je me collai à lui en le regardant dans les yeux. 《 Je te dirai tout, mais pas ici, s'il te plait... Faut partir, ils ne sont jamais seuls...》 Je pris sa main à nouveau pour me mettre à marcher.

Je poussai un grognement, je le connaissait assez bien, je n'avais pas envie de déballer tout ça, surtout pas dans une rue. Je passai une main sur mon visage retirant le sang de ce mec. Je croisai mon bras sur mon ventre et levai les yeux vers lui en devant soudainement sérieuse. « Je te l'ai dis Carlos, pas ici. » Je poussai un soupire et passai une main dans mes cheveux tendit que mon autre bras resta immobile. Je fixai mon épaule et le regardai à nouveau. « Je te garantit que t'as pas envie d'entendre cette histoire ici. » Bon, il n'avait pas envie de me voir raconter cette histoire ici. Avec ce que j'avais vécu, je ne pouvais pas m'empêcher de trembler et de larmoyer à chaque fois que j'en parlais. Simplement parce que des images me passait à travers la tête, pas toute joyeuse faut dire. « Je n'ai rien fait à ses hommes, c'est tout ce qu je peux te dire maintenant. Ils sont après moi, après ma famille, c'est tout ce que je sais. Carlos, s'il te plait, pas ici... » Je le fixais, pratiquement suppliante. Si je restais une minute de plus ici, qui sait ce qui pourrait arriver de plus. Un bruit attira mon oreille. Je tournai la tête et n'apperçu qu'un reflet de lentille, un sifflement, c'était une balle. Je repoussai brusquement Carlos en agrippant son arme. Je le braquai vers cette lentille et appuyai sur la détente. « MIERDA!!! CARLOS ON DÉGAGE! » J'agrippai sa chemise de mon bras blessé et me mit à courir.

Je me glissai à l'intérieur et m'appuyai contre le mur. Je tournai la tête vers Carlos en poussant un soupire. « Je ne fais pas ma femme forte Carlos, j'essaie seulement de mettre mon cul en sécurité pour parler de ce merdier. » Je soupirai à nouveau en détournant le regard. C'était partie pour un tour. Je le regardai à nouveau et croisai mon bras sur mon ventre en grimaçant. Je n'avais pas envie de commencer en douceur, alors allons au vif du sujet, déballons tout. « Il y a deux ans, j'étais théoriquement morte. Je suis la seule de ma famille qui a survécu. Sanell est mort, une balle dans la tête. Jed, surement mort noyé. Tout ça à cause d'Eux. Je ne sais pas qui ils sont, tout ce que je sais c'est qu'ils en on après mon frère et après ma famille. » J'étais rendu au moment peut-être un peu plus difficile à digérer, du moins pour parce que moi, je m'y suis habitué. « Écoute, je vis avec quelqu'un. Malheureusement, ce n'est pas n'importe qui. Son boulot est assez compliqué pour toi et moi.  Il est militaire, mais depuis un petit moment il travaille a poste... » Je m'attendais à une réaction assez extrême. Un agent de la loi dans mon appartement ne lui donnerais pas nécessairement de la joie.« Jetais là! Une balle dans la tête, entre les deux yeux! J'étais là, j'ai tout vu. J'ai laissé mon petit frère mourir. Pas une goute de sang, pas une seule sur moi, ni sur Jed. On était séparé par une foutue porte massive. Merde! MERDE! Merde... J'ai laissé mon petit frère derrière moi... Ils ont trouvé seulement son bras droit. Le reste bouffé par les requins, ou simplement démembré par un nettoyeur, j'en sais rien. Et cet enfoiré de Jed qui me dit de sauter à l'eau, de ne pas m'inquiéter qu'il me suivra de prés... Menteur! Menteur! » Et voilà, déraillait. Dès que j'avait parler de la balle, mon doigt c'était doucement plaquer entre les deux yeux de carlos. Une fois que j'avais parler de la porte, je frappais vivement sur le mur comme si je voulais qu'il s'effondre. Je me laissai tomber au sol, dos contre le mur. Je poussai un soupire prenant ma tête dans ma main. Je pleurais, encore, pour cette histoire que j'aurais aimé garder effacé de mon esprit, ou encore contrôlé.

Je déballais tout d'un coup, c'était assez difficile. Une fois contre Carlos, les larmes flouaient sans que je ne puisse les contrôler. Je levai les yeux vers lui après un moment. Je le repoussai et m'éloignai. Je passai ma main dans des cheveux et essuyai mes larmes. Je me tournai vers lui et poussai un soupire. « Carlos, arrête. Sans lui je ne serais sûrement pas là à te parler. Après la première balle que j'ai pris je ne voulais plus sortir, mais il m'y a poussé. Ce n'est pas facile de te le dire, mais tu sais très bien. Je ne suis pas du genre à passer par plusieurs chemins. » Je repassai ma main sur mon visage. « J'ai perdu mes frères et lui était là au départ de ma vie, je peux pas passer par dessus cette relation, comme je ne peux pas passer par dessus la notre. Je t'aime énormément, je n'ai plus envie de perdre. Tu m'as donné la force de rester en vie. » La grosse vague arrivait et je n'avais pas envie de la dire, je le connaissais et je n'avais pas envie de vivre cette réaction. Je venais de le retrouver, je n'avais pas envie de le voir partir à nouveau, surtout pas dans ses plans là. « Je t'avais dis que j'avais eus besoin de toi, c'est lui qui a prit cette place pendant ton absence. » Je soupirai en regardant ailleurs, je lui en voulais encore un peu et je pouvais lui faire comprendre.