Mes yeux se rouvrirent et après avoir battus à plusieurs reprises, je me sentis enfin réveillé, bel et bien pour une fois. Je me relevai d'un seul coup, ce que je n'aurais pas dû faire vu le mal de tête qui me prit. Je n'aurai pas dû faire cette stupide sieste. Moi qui croyais qu'elle m'aiderait peut-être un peu avec ce mal de crâne, ou dirait bien que non finalement. Et puis bon, ça m'aura aidé à récupérer un peu de mon matin plutôt chargé. Je n'avais pas l'habitude de faire plusieurs chose durant la même journée, donc c'était normal que j'avais de la difficulté à m'en remettre quand même. En passant une main dans mes cheveux, je mis du poids sur mes deux pieds avant de prendre une grande inspiration et me mettre complètement debout. Je m'étirai un bon coup avant de me sentir vraiment d'attaque pour sortir dehors. Je passai le chandail que j'avais mis un peu plus tôt, mais que j'avais décidé d'enlever avant de dormir. Je sortis alors de l'appartement où je vivais avec mon frère pour aller marcher un peu et par la même occasion prendre l'air. Mes pieds me portèrent dans un lieu que je connaissais bien, le castello sforzesco. Pourquoi ? Je me le demandais bien. J'aimais bien cet endroit. Bien sur il fallait que je rencontre quelqu'un que je connaissais bien. Magnolia. « Bonsoir toi. » Je l'aimais bien cette fille.

Je regardais autour et elle avait bien raison. Il faisait vraiment noir. Avec une pleins lune en plus, on pourrait se faire attaquer par des loups-garous qui sait ! En plus, elle avait raison, j'étais une prix si facile. En plus d'être beau goss, J'OSAIS me promener seule ainsi en pleins Milan. C'était tout simplement scandaleux. Mais ce n'est pas tout ! Vous vous imaginer que ce loup-garou me viole en plus ? Non, mais parce que c'est sur que ça m'arriverait, bien que je ne devrais pas m'en réjouir... Je commençai à rire à cette pensée. Elle n'était pas sérieuse de toute manière. Que pouvais-je vraiment risquer à me promener seul dans la rue ? J'étais quand même pas le seul à le faire et je me disais qu'elle était bien là, elle aussi. « Je te retourne la question. Y'a peut-être un cannibale qui se promène et qui va vouloir de manger ! Il parait qu'ils courent vite, les cannibales. » j'étais loin d'être sérieux, sa question était totalement ridicule, donc je pouvais me permettre une réponse de ce genre. En dix-sept ans de vie à Milan, je ne me suis jamais fait attaqué (sauf par mon frère, vue que c'est un débile.) dans les rues de Milan de soir. Je ne pense très sérieusement pas que ça m'arrive ce soir. À moins qu'elle parlait d'autre chose...